Les additifs alimentaires

Les additifs alimentaires
Le Conseil Européen de la Fatwa et des Recherches [1] dit à ce sujet : « Ces substances désignées par la lettre « E » suivis d’un chiffre sont des additifs alimentaires dont le nombre dépasse 350. Se sont des conservateurs, des colorants, des arômes, des exhausteurs de goûts ou autres. Selon leurs origines, ces composants sont classés en quatre catégories :

  • –          Première catégorie : des composants chimiques artificiels.
  • –          Deuxième catégorie : des composants d’origine végétale.
  • –          Troisième catégorie : des composants d’origine animale.
  • –          Quatrième catégorie : des composants dissous dans l’alcool.

Tous ces composants sont jugés sans aucune incidence sur le caractère licite de la nourriture ou de la boisson qui les contient pour les raisons suivantes :

La première et la deuxième catégorie sont d’origine licite. Par conséquent, leur utilisation ne constitue aucun mal.

Quant à la troisième catégorie, elle ne conserve pas sa forme originale animale, mais subit une transformation chimique qui modifie complètement sa nature de manière à devenir une substance nouvelle et pure. Ce changement d’état affecte le statut juridique de cette substance. En effet, bien que d’origine illicite ou impure, sa transformation en une nouvelle substance lui donne un nouveau statut, à l’instar de l’alcool qui transformé en vinaigre devient par cette transformation pur et propre à la consommation. Le vinaigre n’est plus concerné par le statut juridique de l’alcool. [2]

Quant à la quatrième catégorie, elle représente souvent les colorants utilisés en règle générale en très petite quantité de sur plus complètement consommée dans le produit final, et ceci est pardonnable.

Par conséquent, tout aliment ou boisson contenant dans sa composition de tels ingrédients conserve son caractère licite originel. Le musulman peut en consommer sans aucune gêne.

Notre religion prône l’aisance et nous interdit de rechercher la complication. Le recherche et l’investigation sur de tels sujets ne fait pas partie de ce que Dieu, le Très Haut, et son Messager, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, nous ont ordonnés de faire »[3].

[1] – C’est également l’avis du comité mondial de jurisprudence « al-majma’ al-fiqhi al-alami »
[2] – par exemple la gélatine quelle soit d’origine porcine ou d’autres animaux. A l’origine on extrait des protéines des tissus de soutien animaux, on obtient le collagène. Ce collagène subit une transformation chimique qui va donner lieu à la gélatine. La gélatine, contrairement  à ce qu’on pense, ne provient pas directement du porc ou d’un autre animal, c’est un élément pur obtenu suite à une transformation chimique. Son appellation gélatine de porc, par exemple, ne signifie en aucun cas que c’est du porc, tout comme l’appellation vinaigre d’alcool ne signifie point que le vinaigre est lui-même de l’alcool.
[3] – la revue scientifique du Conseil Européen de la Fatwa et des Recherches, premier numéro p 320.

Source : Havre du Savoir