Islam et socièté
La participation politique : statut et conditions
Après avoir étudié les recherches présentées à ce sujet, le Conseil est parvenu à la décision suivante : Premièrement : l’objectif de la participation politique est la préservation des droits et des libertés, et la défense des valeurs morales et spirituelles, de la présence musulmane dans ce pays et des intérêts légitimes des musulmans. Deuxièmement : le principe est la permission de la participation politique des musulmans en Europe. Elle est soit licite « moubah », soit recommandée (mandoub), soit obligatoire (woujoub). Ceci est prouvé par le verset : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et dans la transgression » (5 :2). Ceci est également une exigence de la citoyenneté. Troisièmement : la participation politique englobe le fait de s’inscrire dans les institutions de la société civile, de rejoindre des formations politiques, de former des tendances et de participer aux élections en votant ou en se présentant. Quatrièmement : parmi les conditions les plus importantes de la participation politique figurent : – La conformité aux nobles caractères tels que la véracité, la justice, la fidélité et le respect du dépôt. – Le respect de la pluralité et de l’avis contradictoire. – La compétition loyale et honnête avec les opposants. – […]
Entre la conformité aux prescriptions immuables de la religion et les exigences de la citoyenneté
Le Conseil* a pris connaissance de la décision 155 (4/17) en relation avec ce sujet, émise par le Conseil International du Droit Musulman (al-majma’ al-fiqhi ad-douwali) affilié à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de sa 17ème session. Le Conseil confirme cette décision stipulant ce qui suit : « On entend par « citoyenneté » (mouwatana), l’appartenance à un pays particulier, au niveau de l’espace et du contexte, et le fait de porter la nationalité de ce pays. Par les prescriptions immuables de l’islam, on entend : les prescriptions juridiques dogmatiques, pratiques et éthiques énoncées par les textes juridiques catégoriques, ou les prescriptions qui font l’objet du consensus de la communauté musulmane. Ceci comprend ce qui relève de la préservation des cinq nécessités : la préservation de la religion, de la vie, de l’intellect, de la progéniture et de la propriété » « La contribution du musulman dans les pays non-musulmans dans les activités sociales, politiques et économiques, qui ne contredit pas les prescriptions immuables précitées, est permise, notamment si la citoyenneté l’exige, à condition de ne pas mettre en péril son identité et sa personnalité musulmane » « On ne peut faire appel, dans les fatwas concernant les musulmans dans les pays non-musulmans, au principe de l’exception sauf […]
Fêter son anniversaire : est-ce permis ?
Pour répondre à cette question, il faut savoir que dans le droit musulman, il y a deux domaines : 1er domaine : « al ‘ibâdât » c’est-à-dire le domaine CULTUEL ou RTIUEL. La règle de base de ce domaine chez les savants: « La base dans toute adoration est L’INTERDICTION et l’abstention sauf s’il y a un texte révélé à ce sujet ». 2eme domaine : « al mou’âmalât », c’est à dite le domaine CULTURELLE ou SOCIALE. La règle de base de ce deuxième domaine chez les savants : « tout acte de la vie quotidienne et dans les coutumes est L’AUTORISATION sauf s’il y a un texte révélé qui vient nous l’interdire » En conclusion : La célébration des anniversaires est autorisée, puisque qu’elle fait partie des domaines CULTURELLE « âdât », ou SOCIALE « al mou’âmalât » dont la règle de base est L’AUTORISATION. En plus il n’existe pas de texte clair interdisant la célébration des anniversaires. SOUS RÉSERVE qu’elle ne contient aucun aspect répréhensible. Wa Allah o A’lam !. Pour en savoir plus : 1) https://muslimfr.com/feter-son-anniversaire-est-ce-permis/ 2) « Les anniversaires en Islam » avec l’imam Ismaïl Mounir :
La division des musulmans en 73 groupes : Fiction ou réalité?
La division des musulmans en 73 groupes : Fiction ou réalité?, d’Abdallah Haloui On observe aujourd’hui, chez les jeunes, une volonté de retour aux valeurs de l’Islam. Ce retour se caractérise par le désir de s’instruire en matière de religion pour se conformer aux enseignements de l’Islam et faire de celui-ci un mode de vie. En l’absence d’une réponse adéquate à leurs aspirations, les jeunes orientent naturellement leur recherche vers d’autres sources d’informations : Internet et la rencontre d’individus qui prêchent une « vision » simpliste et attractive de l’islam. Une vision qui prône l’accès direct aux Textes et met en garde contre les groupes égarés en se basant sur le hadîth de la division de la communauté musulmane en « 73 groupes qui seront tous en enfer hormis un seul ». S’appuyant sur ce hadîth des jeunes changent radicalement leur vision des choses, nourrissent de la méfiance à l’égard des référents religieux, et dressent un rempart entre eux et le reste de la communauté afin de préserver la pureté de leur croyance. Pour mieux comprendre ce bouleversement nous étudierons d’abord la recevabilité de ce hadîth au niveau de ses chaînes de transmetteurs. Ensuite, nous comparerons son énoncé (matn) aux […]